La plage du Pont d’Yeu à Notre Dame de Monts cache un trésor, qui ne se laisse voir qu’au moment des grandes marées (et encore, pas toujours). Une langue de terre se découvre alors, laissant apparaître le fameux « pont ». Mais rassurez-vous, même en dehors des grandes marées, cette plage a de nombreux atouts. Laissez-vous guider !

À Notre Dame de Monts, la plage du Pont d’Yeu est le lieu incontournable à découvrir aux grandes marées. Un excellent spot de pêche et de baignade…

Pourquoi choisir la plage du Pont d’Yeu ? 

Plage naturelle adossée à la dune, elle offre un magnifique cadre à vos après-midis d’été. On profite de la vue sur les îles d’Yeu et de Noirmoutier. De quoi insuffler une envie d’aventure.

Pour son cadre et son environnement nature

On y apprécie particulièrement :  

  • la vue superbe une fois arrivés en haut de la dune, la plage est à vos pieds, les îles en face, la plage centrale à votre droite (le spot mérite vraiment le coup d’œil !), 
  • le départ pour le sentier pédestre « de la dune au marais », véritable immersion dans les paysages incontournables de la destination entre flore dunaire, forêt de pins et étiers du marais, 
  • les cerf-volistes qui, le temps d’une soirée, viennent apprivoiser Eole, le dieu du vent, et faire virevolter leurs engins multicolores (pour le plus grand bonheur des petits… et des grands).

Pour sa tradition de pêche à pied

Bien que le lieu ne soit plus aussi généreux qu’avant, le Pont d’Yeu reste un spot de pêche incontournable au moment des grandes marées. 
Munis de bottes, de seaux et de grapettes, les pêcheurs, novices ou plus expérimentés, prennent plaisir à arpenter cette langue de galets et de sable à la recherche de quelques moules et palourdes
Il n’est pas rare de surprendre des échanges conviviaux entre ces pêcheurs et les promeneurs, curieux de comprendre le phénomène et les traditions maraîchines. 

Une balise et un panneau rappellent néanmoins la vigilance indispensable à avoir sur ce « pont ». L’océan se refermant vite, les pêcheurs et promeneurs doivent rester attentionnés. 
Les jours de grandes marées, on aime également voir se rassembler au bord de l’eau, la foule qui patiente, attendant que la mer se retire. 
L’épave de la Martha (navire norvégien échoué en 1905) est souvent le premier point de repère à émerger au large de cette bande de cailloux.  

Le Pont d’Yeu, une merveille naturelle

Au début du XIXe siècle, cette langue de galets et de calcaire fut exploitée comme une grande carrière de pierre. Des quotas imposés par le Génie Maritime régissaient l’extraction annuelle. Ainsi, plusieurs familles extrayaient sur le Pont d’Yeu. Aux grandes marées, hommes, femmes et enfants s’équipaient de fourches et de râteaux, accompagnés de leurs ânes ou de tombereaux attelés de chevaux. 
Selon le type et la qualité, les pierres étaient utilisées à la construction des routes ou des maisons du bourg. Quelques villas de l’avenue de la Mer à Saint Jean de Monts offrent encore de beaux exemples de bâtiments en pierres du Pont d’Yeu. Vous aurez alors une bonne raison de flâner en levant les yeux dans cette avenue montoise ! 

Au-delà de son histoire, le Pont d’Yeu reste un phénomène rare qui attire. Pouvoir profiter de ce spectacle est une chance. Serez-vous parmi les prochains chanceux ? 

La plage du Pont d’Yeu : les accès et les services

En voiture, on y accède par trois chemins forestiers (la rue de l’Ecolière, la rue de Villeneuve et la rue du Pont d’Yeu). Elles cheminent toutes trois vers un très grand parking de sable gratuit adossé à la dune. Depuis le parking, l’accès à la plage se mérite : quelques marches d’escaliers au sud ou une belle grimpette sur la dune au nord. 
La piste cyclable passe à proximité des trois chemins forestiers. 

À votre disposition sur la plage : 

  • un bac à marée installé de la Toussaint au printemps, afin de déposer les déchets collectés lors de votre balade,
  • un témoin de niveau de dune permettant de visualiser l’engraissement de la dune au fil des saisons,
  • la balise blanche et rouge, qui guide les pêcheurs du Pont d’Yeu, les aidant ainsi à regagner la plage. 

Nos amis les animaux 🐕🐴

A savoir : la plage du Pont d’Yeu est partagée entre les communes de Notre Dame de Monts et de Saint Jean de Monts.

  • Sur la partie rattachée à Notre Dame de Monts, les chiens sont autorisés uniquement du 01/10 au 31/03.
  • Sur la partie rattachée à Saint Jean de Monts, les chiens sont autorisés toute l’année, tenus en laisse.
  • Pour plus d’informations, consultez le guide dédié aux plages accessibles aux chiens ou contactez l’office de tourisme.
  • Les chevaux sont acceptés toute l’année, avec une restriction entre le 01/05 et le 30/09 où l’accès ne peut se faire qu’entre 19h à 10h.

Au nord, vous pouvez prolonger la balade vers la plage du Mûrier et au sud, par la plage des Tonnelles. À vélo ou en voiture, poussez vers les belles plages de Saint Jean de Monts et les plages de La Barre de Monts-Fromentine.

La légende du pont d’yeu

Ecouter la légende en audio :

Photo du pont d'yeu, en vendée, merveille naturelle dévoilée à marée basse uniquement

Mais quelle légende vous demandez-vous ? Le temps est alors venu de vous la conter. Successivement appelé « Mauvais Rocher » puis Pont de Saint-Martin, il sera baptisé Pont d’Yeu à partir de 1815, mais sa légende remonte à la nuit des temps. Au IVe siècle, Saint-Martin de Vertou se désolait de ne pouvoir aller prêcher la bonne parole aux habitants de l’Ile d’Yeu. C’est alors que Satan lui apparut pour lui faire une proposition. « Je te construirai en une nuit un pont entre l’île et le continent si en échange, tu m’offres l’âme du premier chrétien à le traverser ». Saint-Martin accepta en ajoutant cependant une réserve : que le pont soit construit avant le chant du coq. Satan, pressé par ce délai, mit à l’ouvrage tous ses petits démons. Ce fut alors une nuit de grand charivari. Par prudence, Satan avait pris soin de saouler le coq (procédé malhonnête mais diabolique) afin de retarder son réveil. Or, cette manœuvre a eu l’effet inverse et le coq se mit à chanter en pleine nuit. Les démons paniqués s’enfuirent en lâchant de tous côtés les pierres qu’ils transportaient et abandonnèrent le chantier. C’est ainsi que le pont fut abandonné à tout jamais. Il se dit d’ailleurs qu’une de ses pierres n’est autre que le Menhir de la Vérie (ou pierre du diable), visible à Soullans.

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